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Actualité

Qu’est-ce qu’on mijote à Gollion?

Par Tania Bonamy

Depuis plusieurs années, les astreints recrutés comme cuisiniers devaient se rendre à Thoune pour suivre leurs classes. C’est désormais une période révolue puisqu’une première volée a été formée cet été à Gollion.

Après deux jours de formation à l’hygiène, à la prévention des accidents, mais aussi à la conception de menus, les astreints ont enfin pu prendre possession de la cuisine du Centre sanitaire protégé (CSP). A cet effet, elle avait été rééquipée par Steve Oliverio, chef coordination logistique de la Protection civile vaudoise. Instructeur de cette première volée, il s’est aussi chargé de la création de tout le matériel didactique. Les apprentis cuisiniers ont donc été accueillis par des poêles rutilantes, des bacs gastronorme afin de respecter la chaîne du chaud ou du froid, mais aussi des culs de poule qui, comme leur nom ne l’indique pas, ne sont que de simples saladiers en inox dont le fond a une forme arrondie.

Parmi les personnes en formation de base, on retrouve principalement des personnes issues des métiers de bouche: des pâtissier-confiseurs, des bouchers, des cuisiniers, mais aussi des technologues en denrées alimentaires ou en industrie laitière. "Ces domaines de compétences complémentaires assurent une bonne cohésion dans l’équipe, relève Steve Oliverio. Alors que certains seront spécialisés dans la préparation des ingrédients, d’autres seront maîtres dans l’art du respect des normes d’hygiènes".

Leur mission? Ravitailler leurs camarades avec des repas équilibrés comprenant entrée, plat et dessert, pour un budget maximum de 5 francs par personne et par repas. L’équipe avait carte blanche pour l’élaboration des menus mais devait respecter certaines conditions: offrir des alternatives aux personnes suivant un régime particulier, et n’utiliser que des produits de saison et des fonds frais, donc pas de bouillon en poudre ou de fond de cuisson déjà préparé.

Pari gagné pour cette première volée: les applaudissements qui les ont accueillis en fin de semaine ont réussi à prouver que ce n’est pas forcément que dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures soupes. La suite? La formation de plusieurs instructeurs a déjà commencé et des partenariats avec des producteurs de la région sont prévus afin de faire une part encore plus belle aux produits locaux.