
Dans ce cadre, la technique, appelée dirty cut, a été explicitée dans la panoplie des pocket-card destinée aux pionniers :

Cette méthode est spécialement conçue pour intervenir dans des décombres avec des dalles penchées ou verticales. La technique du dirty cut doit être également utilisée lorsque l’installation de moyens de levage est impossible, par exemple dans des boyaux trop étroits ou sur une façade en hauteur.
Concrètement, il s’agit de creuser des sillons dans la surface puis de dégager des lamelles de béton de taille modeste, petit à petit, avec un burineur. Cela permet d’éviter qu’un débris trop massif ne tombe et mette en danger la structure, les intervenants ou des victimes potentielles.
Dirty cut vs Clean cut
Contrairement à la méthode du clean cut (découpage et extraction d’une dalle entière), le dirty cut se distingue par son approche de « creusement progressif » des décombres. Comme autres bénéfices, cette technique ne nécessite pas l’utilisation d’une disqueuse de type « Ring » et offre une alternative moins dangereuse au marteau-piqueur, dont l’usage peut déstabiliser les structures, potentiellement déjà affaiblies.
À noter que, pour des dalles plus ou moins horizontales où un système de levage (comme un portique d’intervention) est disponible, le clean cut reste la technique recommandée, en raison de sa rapidité et son efficacité en situation d’urgence.
Sécurité renforcée et efficacité
Utilisée à bon escient, la technique du dirty cut renforce la sécurité des victimes et des intervenants, tout en restant efficace lors d’interventions dans des environnements complexes et difficiles d’accès. Cette méthode de sauvetage est déjà intégrée à la formation des pionniers de la Protection civile vaudoise.